L'être humain a tendance à forcer la nature, cherchant à accélérer les choses selon sa propre volonté. Cependant, pour progresser de manière durable, il est essentiel d'écouter son corps et d'apprendre à mettre de côté ses caprices. Cela est particulièrement vrai dans le domaine du cyclisme, où la patience et l'attention aux signaux corporels peuvent faire toute la différence.
Un bon coup de pédale
D’après mon expérience personnelle et l’observation des coureurs que j’ai accompagnés, il est clair que la plus grande puissance de chacun se manifeste lorsqu’un athlète évolue à son propre rythme. Un indicateur clé dans ce processus est ce que j’appelle le "coup de pédale naturel".
Comment le détecter ?
Dans la méthode que j’ai mise en place et que vous pouvez retrouver dans l’application Sorius, j’accorde un accord entre travail musculaire et cardiovasculaire au corps pour qu'il atteigne sa forme optimale. Vous remarquerez que, progressivement, à condition de suivre régulièrement les entraînements, votre coup de pédale évoluera. Au début du cycle d'entraînement, il peut sembler lourd et peu fluide. Puis, au fil du temps, vos muscles s’adapteront, rendant le coup de pédale plus puissant et régulier. Enfin, dans la troisième phase, vous atteindrez un coup de pédale rapide, véloce et puissant, sans pour autant avoir travailler particulièrement ces axes, signe de votre pic de forme.
Phases de développement
Première Phase : Coup de pédale lourd et irrégulier.
Deuxième Phase : Muscles en place, coup de pédale puissant et équilibré.
Troisième Phase : Coup de pédale rapide, véloce et puissant, indiquant le pic de forme.
Les sensations de cette 3 phases indique le moment où vous êtes le plus performant. C’est souvent en lien avec votre biorythme saisonnier naturel.
Pour ma part, mes périodes optimales ou mon coup de pédale arrivait au top se situaient naturellement de début avril à fin mai, puis de mi-août à mi-octobre. J'ai essayé d'être en forme à d'autres moments, comme en juillet, mais sans succès. Cependant, j'ai remporté des courses durant des périodes défavorables, mais souvent à un niveau inférieur...
Comprendre son biorythme
Nous avons tous des périodes plus ou moins favorables dans l’année. En analysant vos performances sur plusieurs années, vous découvrirez probablement des moments où vos résultats sont meilleurs. Il est donc judicieux de planifier vos objectifs principaux pendant ces périodes favorables. Malheureusement, il arrive que nos envies ne coïncident pas toujours avec ces périodes optimales. (lire aussi l’article : Toi, tu joues avec moi)
J’ai accompagné des coureurs comme Stéphane Rossetto, dont le biorythme particulier lui permettait d’être en forme de fin avril à octobre, avec un pic en juillet-août. C’était simple, il était au rythme de l’herbe… Malheureusement pour lui, la sélection pour des compétitions comme le Tour de France en juillet repose souvent sur des performances en début de saison qui ne lui étaient pas propices. Il serait bénéfique pour les équipes d’étudier les biorythmes des coureurs pour optimiser leurs performances lors de certaines compétitions phares.
Chaque athlète a un rythme propre, une sorte d’horloge interne. Placer son entraînement en accord avec ses périodes biorythmiques favorables est essentiel pour exceller. Cela demande une méthode d’entrainement (Sorius), une analyse approfondie de vos sensations, de vos ressentis, de vos maladies, de vos performances sur plusieurs années et de la patience. Bien sûr, nous pouvons modifier des périodes et influencer les choses autrement, mais ce n'est pas ma philosophie. Je préfère écouter le corps et respecter son rythme naturel, afin d'être en mesure de déplacer des montagnes sur votre vélo à 110%.
Niels
Fondateur de l'application d'entraînement Sorius
Disponible sur App Store et Google Play
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