top of page

Hyperactif - Sucre & co

Dernière mise à jour : 4 oct. 2024

Les cyclistes hyperactifs, souvent caractérisés par une forte énergie et un besoin de mouvement constant, présentent un profil métabolique particulier qui influence leurs besoins nutritionnels, notamment en glucides. Ces sportifs, parfois plus enclins à des impulsions énergétiques soudaines, doivent gérer leur alimentation avec soin pour maintenir leur performance, surtout sur des distances plus longues ou dans des compétitions à étapes.


1. Le métabolisme des cyclistes hyperactifs et les pulsions énergétiques

Les cyclistes hyperactifs ont un métabolisme rapide qui nécessite un apport constant en énergie. Leurs pulsions énergétiques se manifestent principalement par des pics de besoin en sucre. Cette sensation est souvent liée à une chute de la glycémie, ce qui entraîne des symptômes tels que la fatigue, les vertiges ou un sentiment de malaise général. Pour combler rapidement ce déficit énergétique, ils ont tendance à se tourner vers des sources rapides de glucides, comme les boissons sucrées, les barres énergétiques, les bonbons etc...


Cependant, ce recours fréquent à des sucres rapides peut poser problème à long terme. Une alimentation déséquilibrée favorisant des pics et des chutes rapides de la glycémie peut entraîner une baisse de performance, en particulier lors d'efforts prolongés. Ce mode d'alimentation ne soutient pas efficacement l'endurance nécessaire pour performer sur des distances plus longues ou lors d'étapes répétées.


2. Les défis d’une alimentation équilibrée

Instaurer une alimentation plus équilibrée et adaptée aux besoins d’un cycliste hyperactif est un défi. Ces athlètes peuvent avoir du mal à réduire leur dépendance aux glucides rapides, car cela implique de réapprendre à gérer leur énergie sur le long terme. Passer à une alimentation où les glucides complexes (comme les céréales complètes, les légumineuses, etc.) occupent une place plus importante pourrait pourtant stabiliser leur énergie sur une plus longue durée, en limitant les fluctuations de la glycémie.


Néanmoins, ce changement alimentaire demande une période d’adaptation. Durant cette phase, la capacité à maintenir des performances élevées peut être temporairement réduite, ce qui décourage souvent les cyclistes qui veulent rester compétitifs. Cette difficulté explique pourquoi certains cyclistes hyperactifs préfèrent rester focalisés sur des objectifs plus courts ou des courses d'un jour.


3. Le lien entre la durée des courses et les objectifs

Les cyclistes hyperactifs, avec leur appétence pour des efforts intenses et leur besoin fréquent de "recharger les batteries" avec des glucides rapides, sont souvent plus performants sur des distances courtes. Pour eux, enchaîner des courses à étapes ou des sorties longues (plus de 4 heures) demande une stratégie alimentaire qu’ils ne maîtrisent pas toujours bien.


En optant pour des objectifs plus courts, ces cyclistes peuvent maximiser leur potentiel en tirant parti de leur réactivité et de leur puissance explosive. Les courses de type critérium, les contre-la-montre, le cyclo-cross ou les épreuves courtes avec des intervalles intenses leur conviennent mieux, car elles permettent de capitaliser sur des pics énergétiques sans nécessiter une gestion complexe sur du long terme.


4. Conseils pour améliorer la performance sur le long terme

Pour les cyclistes hyperactifs souhaitant progresser sur de plus longues distances ou des courses à étapes, voici quelques recommandations :


  • Équilibrer l'apport en glucides : introduire progressivement des glucides complexes qui offrent une libération d’énergie plus stable.

  • Prévoir des ravitos intelligents : intégrer des collations riches en glucides complexes et en protéines pour éviter les chutes de glycémie entre les courses.

  • Travailler la gestion de l'effort : apprendre à moduler l’intensité de l’effort pour éviter de puiser trop rapidement dans les réserves glycogéniques.


J’ai accompagné des hyperactifs, ils ne sont pas simples. Ils sont extrêmement sensibles et réagissent de manière très impulsive. Comme je conseille mes athlètes à distance, c’est compliqué de contrôler les pulsions du placard à gâteaux ou du frigo en cas de faiblesse… Avec un cheval, c’est plus simple, tu le mets dans son box et c’est réglé ! Là, c’est bien plus délicat. Honnêtement, j’ai tenté une fois de changer leur alimentation en introduisant plus de glucides complexes, mais ce n’était pas simple… Un hyperactif reste un hyperactif. Mieux vaut travailler avec leur nature impulsive et nerveuse en fixant des objectifs adaptés. Ce sont des athlètes avec des variations constantes dans leur préparation physique et des performances parfois inattendues.

Les cyclistes hyperactifs ont des besoins spécifiques en glucides, qui s’expriment souvent par des impulsions énergétiques. Bien qu’ils puissent exceller sur des distances courtes ou des épreuves intenses, leur dépendance aux sucres rapides limite leur endurance sur des parcours longs ou à répétition. En adoptant progressivement une alimentation plus équilibrée et en ajustant leur gestion de l'effort, ils pourraient augmenter leur capacité à performer sur des courses plus exigeantes sans sacrifier leur énergie explosive.


Niels

Fondateur de l'application d'entraînement Sorius

Disponible sur App Store et Google Play


Comments


bottom of page