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Photo du rédacteurNiels Brouzes

Jour J... Collé !

Les compétiteurs cyclistes, comme de nombreux athlètes, investissent des mois dans la préparation de leurs objectifs majeurs. Pourtant, il arrive souvent qu'un cycliste performant lors des entraînements et des courses mineures quelques jours avant s’effondre le jour J. Ce phénomène, bien plus fréquent qu'on ne le pense, trouve ses racines dans un cocktail complexe d’hormones, de stress, et de mécanismes biologiques liés aux glandes surrénales.


Le rôle du stress dans la performance sportive

Le stress est un facteur incontournable de la performance sportive. En petites quantités, il est bénéfique, il aide à mobiliser l'énergie, à aiguiser la concentration et à améliorer les réflexes. Cela s’explique par l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), qui conduit à la libération de cortisol et d’adrénaline par les glandes surrénales. Ces hormones augmentent le rythme cardiaque, dilatent les bronches, et mobilisent les réserves de glucose, donnant au corps un coup de fouet pour affronter l’objectif.


Mais cette activation constante, lorsqu’elle dure des semaines voire des mois, peut provoquer un épuisement des ressources physiologiques. L'organisme, mis sous tension chronique, s'habitue à fonctionner à haut régime, mais cela se fait au prix d'une usure progressive des glandes surrénales. Le jour de l’épreuve cible, ces mécanismes peuvent dysfonctionner, menant à une contre-performance.


L'hyperstimulation des glandes surrénales : un cercle vicieux

La montée en pression à l'approche de l'objectif augmente encore plus la sécrétion de cortisol et d’adrénaline. Ce phénomène est souvent appelé « pic de stress » ou « montée en pression ». Les cyclistes rapportent une nervosité accrue, des difficultés à dormir et une excitation permanente dans les jours précédant la compétition.


Le matin de la course, ce stress atteint un point culminant. Les glandes surrénales sont sollicitées au maximum, parfois jusqu'à l’épuisement. Juste avant le départ, un paradoxe survient : ces glandes suractivées peuvent soudainement s'effondrer. Le résultat ? Une sensation de vide, de fatigue soudaine, une incapacité à mobiliser l’énergie nécessaire. Le cycliste, pourtant en pleine forme les jours précédents, se retrouve avec des jambes lourdes et une sensation de fatigue, malgré une préparation optimale.


La chute hormonale au moment décisif

L'une des hypothèses les plus avancées est que cette chute hormonale est due à un dérèglement de l'axe HHS. Le stress accumulé avant l’épreuve crée une surcharge hormonale. Lorsque l'organisme réalise qu'il n’est plus possible de maintenir ce niveau de tension, il réduit brusquement la production de cortisol et d'adrénaline, ce qui provoque une sorte de "crash". Les muscles ne reçoivent plus les signaux d'activation appropriés, et la performance s'effondre.


Comment contrer ce phénomène ?

Certains cyclistes expérimentés apprennent à gérer ces variations hormonales en intégrant des techniques de gestion dans leur préparation :


Méditation et relaxation : Ces techniques aident à diminuer l'excitation du système nerveux sympathique (le système responsable de la réponse "combat ou fuite") et à mieux contrôler la montée de stress avant l’épreuve.

Planification des pics de stress : Certains entraîneurs recommandent d’intégrer des moments de montée en pression contrôlée, suivis de phases de récupération. L’objectif est d’habituer le corps à gérer ces variations et éviter l’épuisement des glandes surrénales.

Alimentation et supplémentation : La gestion des apports en nutriments comme le magnésium, les vitamines du groupe B, et les adaptogènes comme la rhodiola ou le ginseng peuvent soutenir la fonction surrénale et limiter les chutes hormonales.


De mon côté, j'ai dû travailler mentalement, j’ai dû apprendre à maîtriser ce stress du moment ultime. J’avais mes propres recettes, je me suis mis à penser une chose : si j’ai tout mis en œuvre, il arrivera ce qui doit arriver, c’est le jour J ok mais pas la fin du monde… Le plaisir, je le prends pour moi et non pour les autres car c'est souvent ça le problème, vouloir prouver aux autres...

Conclusion

Le stress et les variations hormonales jouent un rôle crucial dans la performance sportive, notamment chez les cyclistes. Si une dose de stress est essentielle pour stimuler la performance, l’hyperstimulation des glandes surrénales avant un objectif majeur peut mener à un effondrement le jour J. Comprendre et maîtriser ces mécanismes devient alors un atout clé pour éviter ce type de contre-performance et tirer le meilleur de son potentiel lors de la course décisive.


Niels

Fondateur de l'application d'entraînement Sorius

Disponible sur App Store et Google Play


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